Dire qu’il a bien fait de s’encoubler ce jour-là serait cynique et peu reluisant de ma part. Toujours est-il que cela signifia pour moi le début d’une aventure peu commune ! Je m’explique. Lors de la troisième édition du Nyon Folk Festival — il ne s’appelait pas encore Paléo Festival — les organisateurs avaient engagé un annonceur professionnel pour chauffer la foule avant les concerts : un prénommé Archie. Il avait débarqué la veille de l’ouverture en provenance de Londres avec une valise débordante de pantalons, vestes, casquettes et autres chapeaux ridicules qu’il comptait bien utiliser pour ses « Announcements ». Pour ma part, j’étais roadie sur la grande scène, en français « machiniste du spectacle », dans les faits porteur et pousseur de lourdes caisses à roulettes contenant amplis, consoles et instruments.
Toujours est-il que l’après-midi de ce 20 juillet 1978, c’était un jeudi, à l’heure des sound-checks – veuillez excuser le jargon, mais cela sonne mieux que « balance » dont on affuble en français les réglages techniques qui précèdent les concerts… je disais donc qu’à l’heure du sound–check de Richie Havens, star du jour, Archie qui n’avait jusque-là pas planté un clou, si ce n’est fumé un ou deux pétards, se présenta et demanda à faire, lui aussi, un test de micro. Dont acte ! Évidemment, à cette heure là, nous n’avions pas encore eu le temps de recouvrir les nombreux câbles et cordons électriques de gafa-tape, la large bande autocollante des pros. Et il arriva ce qui devait arriver. Se prenant les pieds dans l’enchevêtrement de fils en avant-scène, tentant de s’accrocher inutilement à un pied de micro, l’annonceur fit une chute en demi-rotation direction la terre ferme, pour s’écraser sur une barrière de protection métallique. Clavicule cassée, fin de carrière !
Archie dans l’ambulance, se posa alors la question de son remplacement. Le Festival n’avait pas encore commencé et, du moins pour ce premier soir, il fallait rapidement un plan B. Le responsable du plateau ne sortait plus un son et tournait en rond au risque de s’empêtrer à son tour dans la toile de fils électriques et de subir le même sort que le citoyen londonien.
« Je peux essayer » ! Tout le monde se retourne dans ma direction. Ça m’est sorti comme ça, sans réfléchir. Je me souviens encore de la tête du chef, on l’appelait Benny, ça faisait plus rock and roll que Bernard ! Il affichait une grimace qui pouvait aussi bien dire « tu te moques de moi » que « pourquoi pas ». Le « pourquoi pas » l’emporta. Après tout, il tenait une solution, bonne ou mauvaise, il en avait une. « Tu crois que tu peux ? ». J’ai haussé les épaules en guise d’assentiment.
Inutile de dire que, lors des quelques heures qui suivirent, j’eus à plusieurs reprises l’occasion de me traiter d’imbécile. Qu’allais-je bien pouvoir raconter au public ? Le plus simple était de demander aux artistes eux-mêmes. Évidemment. Sauf que cela signifiait qu’il me fallait prendre mon courage à deux mains pour aller leur parler. Bon, les Irlandais de Clannad, passe encore, les Américains de Buffy Sainte Marie, tout juste, mais Richie Havens ! L’homme qui avait ouvert les feux à Woodstock avec son mémorable Freedom, l’homme à la guitare meurtrie à coups de plectres. Le film, je l’avais vu tant de fois. Mais, aujourd’hui, Havens était-là, en chair et en os.
La responsable des loges était une bonne copine. Je lui glissai à l’oreille :
— C’est laquelle la loge de Havens ?
— C’est la caravane de camping juste derrière toi.
— Ah ! Et il est comment ?
— Comment, il est comment ?
— Ben oui, sympa, cool ou genre gros con inabordable ?
— C’est le plus sympa des mecs. Tu lui veux quoi ?
Je lui racontai l’épisode de l’accident. Elle ne manqua évidemment pas de se moquer :
— Ça c’est toi tout craché. Tu ne peux pas t’empêcher de te mettre dans la merde.
— Si peu. Bon, il est-là ? Tu crois que je peux ?
— Vas-y, il ne mord pas, je t’assure.
Et les choses sont allées très vite. J’ai frappé à la porte, il a dit « come in », je suis entré et tout s’est enchaîné. On s’est mis à discuter. Je ne pouvais pas quitter sa guitare des yeux. Elle était encore plus pourave que dans le film. Il faut dire qu’elle avait pris presque dix ans depuis la dernière fois que je l’avais vue… au cinéma.
— Promets-moi de ne pas faire allusion à Woodstock, OK ? C’est comme si en dehors de ce satané concert, je n’existais pas. Tu vois, j’en viens à penser que je devrais m’acheter une nouvelle guitare, raser ma barbe, virer ma djellaba et mes sandales. Il éclate de rire.
— Ok, mais alors, je leur dis quoi ?
— Parle-leur de liberté !
C’est ainsi que, quelques heures plus tard, devant plus de dix mille personnes, faisant allusion à la guerre du Vietnam véritable leitmotiv de l’époque, j’annonçai « le chantre de la liberté ». J’étais tout excité.
— Tu aurais au moins pu faire allusion à Woodstock, me fit remarquer Benny à ma sortie de scène.
— Justement pas ! Et puis, si t’es si malin que ça, vas-y à ma place demain.
Je n’avais pas fini ma phrase que je la regrettais déjà. Non, ni lui, ni personne d’autre, ni demain, ni après-demain, ni les trois jours à venir, personne ne me prendrait ma place. J’avais goûté à quelque chose d’extraordinaire, cela sentait le « reviens-y », on ne m’en dépossèderait pas.
Le vendredi, Benny – qui avait eu de bonne heure une séance de comité d’organisation – me demanda si j’étais d’accord de continuer et d’être le présentateur jusqu’au dimanche. Je n’ai pas essayé de jouer à celui qui veut bien accepter pour rendre service, surtout que le soir même se produisait Tom Paxton et le dernier jour Ralph Mc Tell, dont je connaissais, pour l’un comme pour l’autre, le répertoire par cœur.
Et voilà comment on devient annonceur de concerts, j’allais le rester jusqu’en 1999, soit vingt-et-un ans de suite, tout en devenant, douze mois plus tard, co-stage-manager, en particulier responsable des relations avec les artistes et — aspect bien moins sympathique — avec leurs managers.
Les managers, cela vaut la peine qu’on s’y arrête un instant. Ils ne sont pas tous foncièrement bêtes et méchants, mais leur fonction les rend souvent détestables. Ils n’ont qu’une peur, celle d’être virés par leurs artistes respectifs. Pour leur plaire, ils donnent dans la surenchère. Je pourrais multiplier ici les exemples. Je me contenterai d’un seul. Cela s’est passé en 1982, lors de la venue de Joan Baez. Son contrat stipulait la mise à disposition d’une bouteille de cognac Fine Champagne de 1947 dans sa loge. Allez savoir pourquoi cette date !
Nous avions, les deux mois précédents, remué ciel et terre à la recherche du Graal pour trouver, au final, une bouteille de Fine 1946. Je devais informer la « reine du folk » de cet écart contractuel. Une fois son sound-check terminé, alors qu’elle était très heureuse de la qualité du son — et aussi d’avoir appris que le festival jouait le soir même pour la première fois à guichet fermé grâce à elle — je l’accompagnai dans sa loge et lui montrai l’objet de son désir non parfaitement satisfait.
— En fait, tu vois, dans ton contrat, tu as demandé une bouteille de Fine Champagne 1947. On a multiplié les téléphones, en Suisse, en France. Sans succès. Alors, je te prie de nous excuser. On a certes trouvé ça, je lui tends la bouteille, mais l’année ne correspond pas.
— What’s the hell !
Elle la regarde, sans rien dire, la tourne, la retourne, la dirige vers la lumière pour en admirer la belle couleur ambrée. Puis la repose.
— Je n’ai jamais demandé ça, me dit-elle, visiblement gênée.
— Et pourtant, c’est dans le contrat, tu veux le voir ?
— Non, je te crois.
Elle prend la bouteille en main, hésite, me regarde soudain avec un large sourire et me la tend :
— Vous boirez ça à ma santé avec ton équipe de road’s, ok ?
En 1989, soit sept ans plus tard, le contrat de Joe Cocker, lui, était aux antipodes : « L’organisateur s’engage à ce qu’il n’y ait pas la moindre source d’alcool dans un rayon de moins de dix mètres de M. Cocker. » J’allais devoir me coller à sa surveillance ! Nous accueillions Joe Cocker pour la première fois. C’était par ailleurs la dernière année du Festival sur son terrain au bord du lac avant son grand déménagement de 1990. La précision est importante. Je crois qu’on ne s’habitue pas vraiment à rencontrer des stars. Il y a toujours de la découverte presque angoissante dans l’air. J’avais par exemple, une année avant Cocker, fait la connaissance, presque tremblant, de l’immense Ray Charles. Je le revois encore venir dans ma direction sans hésitation, malgré sa cécité : « Are you the stage-manager ? » Pas sûr que mon « yes » en retour ait été des plus affirmatifs.
J’attendais donc Cocker avec appréhension et pas seulement parce que j’allais devoir jouer au flic, avec cette histoire d’alcool. Woodstock, toujours Woodstock ! Sa reprise de « With a little help from my friends » des Beatles restait dans ma mémoire l’un des moments les plus forts du film. Une fois son set terminé, il était sorti de scène dans un état tel, que je n’osais croire que vingt ans plus tard il puisse être encore vivant.
L’homme que je vis arriver cet après-midi là était tout autre. Un peu bougon au premier abord, il n’en esquissait pas moins un sourire chaleureux, presque amical. Bien que très impressionné d’avoir devant moi un tel monstre sacré, son sourire me donna l’impression d’être celui d’un vieux copain que l’on revoit après quelques années d’absence. Lorsque je lui serrai la main en lui disant « I’m François », il me répondit « Hy, nice to meet you ». Ce « nice to meet you » n’était pas un « nice to meet you » machinal. C’était un vrai « nice to meet you ». J’en étais retourné.
Ses musiciens étaient déjà en place sur la scène. Tout était câblé, prêt pour le sound check. Joe était venu avec la totale : deux guitaristes, une basse, deux claviers, quatre souffleurs, trois choristes, un batteur, un percussionniste. Quatorze musiciennes et musiciens sur scène, ce qui n’était pas sans susciter quelques craintes au sonorisateur. Et pourtant, tout fonctionna comme une Rolex dès les premières notes. On sentait l’artiste aux anges. Après un premier morceau, il demanda à en faire un deuxième : « Just to be sure » ! Les bénévoles du festival approchaient peu à peu de la scène. Il en venait de partout.
— Alors Joe, c’est ok ? Le son est bon ?
— Oui, excellent. Dis-moi, tous ces gens qui débarquent de nulle part, ce sont des bénévoles ?
— Oui, oui, les portes ne sont pas encore ouvertes
— J’ai envie de chanter pour eux.
Le sound check s’était transformé en mini-concert pour les bénévoles. Il dura un peu plus d’une demi-heure. Après les avoir remerciés de leur présence, Joe vint me rejoindre en arrière-scène.
— Tu veux que j’appelle ton chauffeur pour qu’il te ramène à ton hôtel ?
— Non, merci. Le cadre est magnifique ici au bord du lac. J’ai envie de mettre mes pieds dans l’eau. Il y a des rochers, on peut s’asseoir dessus. C’est ok ?
— Bien sûr que c’est ok. Je t’amène à boire. Tu veux un coca ? Une minérale ?
— C’est tout ce que tu as ?
— Aïe, nous y voilà !
— On m’a dit que vous avez d’excellents vins dans cette région, des blancs surtout. J’aimerais goûter.
— Joe, dans le contrat…
— Je sais, je sais, ils mettent ça pour se donner bonne conscience, tu vois.
Bien qu’il y ait prescription, je préfère ne pas entrer dans les détails de ce que nous bûmes. Promis, il n’y eu pas d’excès, mais pas d’abstinence non plus. Je n’en ai gardé ni honte ni culpabilité. Et puis, Joe avait toujours de gros bonbons à la menthe dans ses poches au cas où. Nous eûmes une discussion fascinante :
— Tu sais, j’ai l’impression qu’on se connaît depuis longtemps, les deux, me dit-il.
— C’est vrai, je ressens la même chose. Comme deux bons vieux potes.
— Je crois que nous nous sommes connus dans une autre vie, ça doit être ça.
— Peut-être bien, mais si nous sommes de retour sur terre, c’est qu’on n’a pas tout compris et que l’apprentissage n’est pas terminé.
— Oui, et ça m’inquiète, car après celle-ci je vais encore devoir revenir, il éclata de rire. On ne peut pas dire que j’ai fait tout juste jusqu’ici.
— Ça veut dire quoi faire juste ?
— Bonne question.
— Et si la vie s’était « apporter du bonheur » aux autres ? Toi, tu en donnes tant avec ta musique.
— Dans ce cas, je crois oui, oui je crois que j’en donne. Et ce sera le cas ce soir. J’ai rarement senti ce que je ressens ici, aujourd’hui. Cet endroit m’inspire, me transporte. C’est peut-être la vue sur le lac, sur les montagnes, mais je ne pense pas. Il y a ici une énergie qui vient du fond de la terre, comme une réunion de vibrations bénéfiques, tu vois.
— Alors c’est tant mieux que tu sois venu cette année. C’est la dernière fois que le festival se tient ici. On est tous un peu nostalgiques.
A sa sortie de scène, ce soir-là, Joe Cocker était trempe. Il m’a pris contre lui, m’a serré de toutes ses forces dans ses bras avant de me regarder. Il pleurait et murmurait : oh God, oh God, oh my God. What happened ?
Joe Cocker est revenu deux fois à Paléo, sur le nouveau terrain, mais à chaque fois il me dira : Je ne sais pas ce qui s’est passé ce jour-là, je n’ai jamais revécu pareil moment sur scène. C’était comme un avant-goût de paradis.
Joe ne reviendra plus à Nyon. Se cache-t-il désormais quelque part dans le monde dans la peau d’un môme ou a-t-il définitivement pris ses quartiers, là-haut ? Il nous a quittés quelques jours avant Noël, le 22 décembre 2014. Il reste l’un des plus beaux cadeaux de l’Amitié.
Grâce à Archie – qui n’en saura malheureusement jamais rien – j’ai vécu un nombre incalculable de moments hors du commun. J’ai aussi eu mon lot de galères, tant sur le plan technique qu’humain. De ces derniers, je n’en parlerai pas, tant je reste convaincu que j’ai eu l‘immense privilège de côtoyer des gens exceptionnels qui ont, comme nous tous, le droit d’être dans un « jour sans », des êtres humains desquels on attend le surhumain. Certains arrivaient à Nyon après des mois de tournée, après des dizaines et des dizaines de concerts, épuisé du « de ville en ville », de « scènes en scènes » du « on the road again » et qui, malgré tout, chaque fois donnaient tout ce qu’ils avaient encore à donner.
Nombre d’entre eux ont illuminé ma vie. Prenez, par exemple, dans un tout autre registre musical, Charles Trénet. Les programmateurs avaient osé l’inviter dans un festival où le rock prenait chaque année plus de place.
Il est 15 heures cet après-midi là. Il fait un cagnard digne des Cévennes au mois d’août. Monsieur Trénet s’avance timidement sur la scène. Je suis seul. Il se dirige vers moi, me tend la main.
— Bonjour, Monsieur, mon nom est Charles Trénet.
Décontenancé – comment peut-il penser que je ne le reconnais pas – je lui tends la mienne en tentant de mettre mon langage au niveau de son élégance:
— Bonjour, moi c’est François-Xavier, croyez bien, Monsieur Trénet, que je vous avais reconnu.
— C’est gentil, ça ! On m’a dit que vous m’attendiez pour la balance.
— Oui, c’est exact. Venez, votre micro est prêt en avant scène.
C’est alors qu’il se saisit du micro, chantonne les trois ou quatre premières rimes de « Fidèle », demande à ce que le pianiste et le contrebassiste jouent quelques mesures avec lui et, se retournant vers moi :
— C’est Byzance, merci beaucoup.
Nous venions de vivre le sound-check le plus court de notre histoire. Le soir, peu avant son concert, pour la première fois, j’avais préparé mon annonce sur un bout de papier et l’avais apprise par cœur. Nous étions tous conscient du risque que nous avions pris en mettant cet homme de soixante-seize ans à l’affiche. Dans les premiers rangs, les fans de Jacques Higelin se pressaient déjà, pour certains les cheveux teints en verts et mèches roses.
Après un accueil poli pour le « Fou chantant », ce fut énorme. A leur insu, les festivaliers prirent conscience qu’ils connaissaient toutes les chansons ou presque. Trénet, après trois morceaux, se piquant au jeu, lança, son smoking dans la foule à la manière de Johnny Halliday et tendant son micro au public, l’abandonna seul en plein milieu de « Y’a d’la joie ». Les gens chantaient à tue-tête. Son set terminé, le public en redemanda. Après deux rappels, je le retrouvai en arrière scène, aux anges, mais perplexe.
— Il faut aller leur dire que je n’ai plus rien, je suis au bout du répertoire, me dit-il.
— Et si vous nous faisiez le Python ?
— Ah ça non, Monsieur, le pianiste qui m’accompagne aujourd’hui n’a pas le niveau.
Et, me laissant planté-là, frissonnant aux frontières du bonheur, il reprit le chemin de la scène. Après tout, pourquoi pas, au vu de l’ambiance, chanter « Y’a d’la joie » une fois encore.
Ce chapitre de ma vie, ces heures innombrables passées sur cette grande scène de Nyon, j’aimerais en faire un livre… un jour, peut-être.
Merc égaux j’ai adoré
anne-marie Pittet
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FX,
ce n’est que du bonheur de te lire. C’est vivant et passionnant et je te remercie de nous faire partager ces lignes à intervalles réguliers.
Amicalement
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Ton compliment me va droit au coeur. Merci.
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Génial! Que dr bons souvenirs de tes lancements qu’on attendait tous avec ferveur! Tu as laissé ton empreinte à vie sur Paleo!
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Mon très cher FX, quel bonheur ce texte. J’ai l’impression que tu me le racontais tellement il était prenant. Tellement vivant, tellement authentique, telle que toi. Alors oui continue à écrire. Avec toute mon affection. Alain
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Merci, Alain. Ton commentaire me touche vraiment car j’essaie justement de transcrire de la manière la plus vivante possible ces moments que j’ai eu le privilège de vivre.
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J’adore 😍 Continue STP ❣️
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Je suis actuellement sur la finalisation de mon premier roman. Je lui donne momentanément la priorité, mais tes encouragements me feront certainement reprendre mes souvenirs de Paléo. Merci pour ton soutien.
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